Les collectivités sont aujourd’hui confrontées à des défis de taille : maintenir, en situation instable, la qualité du service rendu au citoyen, et augmenter la capacité d’innovation du service public local. Pour aider les acteurs publics, les principes de « l’Organisation Apprenante » développés par Peter Senge, proposent un référentiel managérial nouveau dont l’application dans le secteur public est encore inconnue. Pourtant, il peut s’agir là d’une solution managériale puissante, mais qui demande un changement de Culture important au sein des administrations.
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Pierre Chappey (mardi, 03 octobre 2023 01:34)
1/2 Passionnant : Je retrouve ma quinzaine d'années de management.
Effectivement, votre article développe les aspects, notamment D'Enge.
Le management "horizontal" est presque aussi dépassé que l'archaïque vertical.
La modestie, l'acceptation d'apprendre de ses collègues cadres, maîtrises et agents, dont nous sommes responsables cependant, ne doit être vécu comme une faiblesse, mais comme un apprentissage, autant individuel que collectif. C'est sourcé et parfaitement clair, par une écriture ciselée et précise, qui reste cependant compréhensible par tous.
Celui qui connait très bien le terrain, ou le jeune très motivé et créatif, sont des atouts à valoriser, sans faire naître une compétition malsaine, j'y reviendrai.
Celà relève parfois du jeu d'équilibriste pour celui qui sera mis à l'épreuve par les cadres, agents de maîtrise ou managers de proximité, souvent par un mélange de jalousie et ambition.
Pourtant, l'ambition est à accompagner évidemment...
Certains agents, freinés par une simple dyslexie, donc frustrés du manque d'efficacité de l'équipe en raison de freins incompris (les normes), ou de solutions innovantes non appliquées depuis trop longtemps, évidentes pour eux, après plusieurs années ; rend le rôle de manager passionnant.
J'ajouterai donc, deux notions : Assumer la camaraderie qui naîtra, car effectivement, chacun gardera sa place, si le charisme du manager est suffisant, s'il sait recadrer sans braquer son collaborateur, mais surtout la modestie et l'écoute satisfont ses équipes, bien plus que la menace permanente !
Pierre Chappey (mardi, 03 octobre 2023 01:36)
2/2
Je terminerai en ouvrant, ayant connu un échec : La proximité donne des résultats, mais il attise des jalousies.
Cependant, les résultats sont souvent alors bien meilleurs, car l'équipe travaille de concert, tel un Orchestre, dont le chef d'orchestre ne pourrait jouer de tous les instruments, mais sait lire chaque clef, entend raisonner chaque voix instrumentale ou humaine, ménage les susceptibilité, écoute et valorise les initiatives quicontribuent à un meilleur rendu final.
Cependant, il y a un décisionnaire, un attaché à la culture et un "Iznogoud", qui l'assiste (pour être très schématique).
Pour des raisons de coûts, via le salaire et les avantages, les jalousies peuvent entraîner des mutineries contre le "capitaine", ou des mises au placard par les (plus hautes ) instances après les CoDirs restreints, ou sur ordres émanants du "sommet" (pour l'orchestre, le ministère de la culture, sont les opinions politiques pourraient être différentes, ou dont le budget alloué serait jugé trop élevé)...
Comment gérer l'entre deux, n'être ni le numéro un, ni l'envieux, ni le mutin ?
Comment, en plein "me too", ne pas craindre ldes accusations infondés, que la hiérarchie peut utiliser, ou que d'habiles collaborateurs peuvent fomenter ? Le plus souvent, ils agissent conjointement évidemment...
Précédemment, défaire régulièrement les équipes avait une vertue, éviter la familiarité, donc construire, sans risque de souhaits de déconstruction individualisé, car le temps était plus court.
À présent, les dirigeants deviennent frileux et choisissent de "mettre au placard, même le plus doué des managers, sur la base de fausses accusations, par peur d'en être éclaboussées, ou par pressions hiérarchiques , dégradant considérablement le service rendu.
Le Burnout ne vient pas forcément de la charge mentale, de l'absence de déconnexion suffisante ou du nombre élevé d'heures.
La malveillance, quelqu'en soit le but, peut mettre à terre n'importe quel individu.
Pour l'avoir...vu, un assistant, moins "cher", ayant beaucoup moins d'ancienneté, avec lequel son hiérarchique avait partagé expertise métier et managériale, a été propulsé en deux ans à sa place, via deux attaques, chaque fois à un jour de son anniversaire, deux années de suite.
Malgré son innocence totale et avérée à présent, l'attaque a été portée par deux jeunes femmes, l'une payée un été sans travailler, la seconde obtenant un poste pérenne.
Ce "chef" a quitté l'entreprise concernée, consterné, déprimé.
Ils y ont perdu en productivité au début, en valeurs car il avait toutes les preuves de son innocence et a donc négocié à couteaux tirés !
Il a choisi d'accepter beaucoup d'argent, pour retirer sa plainte, car son honneur avait été lavé, mais son fauteuil était à jamais salie, pas assez pour qu'il ne puisse poursuive, mais trop pour rester.
Il fit donc le choix de changer de métier vers quarante ans.
Tout a été classé sans suite, de part et d'autre, mais la masse salariale globale (il ne fût pas le seul calomnié ou poussé à la démission), a baissé de 30% sur l'ensemble de cette structure de plusieurs milliers de personnes en une seule année.
Une perte des compétences acquise par l'expérience a fragilisé ce lieu d'excellence, d'expertise, mais la compétitivité, brièvement, a permis aux fonctionnaires supérieurs une belle évolution, les mutations souhaités, aux jaloux, le remplacer, aux deux instigatrices, de ne pas être inquiété et y gagner.
Les seuls perdants furent les agents et l'ambiance de travail entre les cadres, maîtrises et agents. Sur le long terme, la compétitivité également, par perte des savoirs.
Les contrats souples favorisé, le déficit de transmission, ont eu de graves conséquences (hausse des accidents de travail, des Burnout, grèves, extension déraisonnables des fiches de postes etc.)
Évidemment, syndicats, avocats des fédérations, tout a été fait, le départ restant l'unique solution viable à long terme selon plusieurs sources d'avis.
Les appels d'offres obligatoires, fragilisent (sur ce point) les collectivités territoriales.
Chappey Pierre 3/3 (mardi, 03 octobre 2023 01:37)
3/3
Les agents territoriaux craignent la perte d'une sécurité et l'ascenseur social se déroule sur une carrière, donc doit être rapide, l'ambition extrême est donc malheureusement parfois récompensée à tord (le premier arrivé, dernier parti, même s'il prépare ses vacances via son ordinateur de travaille, dirige un club sportif, ou organise sa vie familiale !
Cela crée nombre de complications que le management doit , me semble-t-il, interroger... J'ai lu des articles intéressants.
Mais les inter causalités, ne me semblent pas avoir été explorées.
Qu'en pensez-vous ? Avez-vous des ouvrages ou auteurs de référence sur cet aspect ?
Pierre Chappey
Journaliste, auteur compositeur interprète.
Pianiste et enseignant.
Fondateur de whozic.com
Directeur de Whozicales, association loi 1901